Cartographie des Associations d’urbanistes françaises

Préambule

Le monde de l’urbanisme associe beaucoup d’énergies dont nous avons essayé de proposer une cartographie. Pour l’établir,  nous avons rédigé deux articles  :

 

Le paysage des associations françaises d’urbanistes professionnels est complexe. A l’échelon national, outre la Société Française des Urbanistes (SFU) et ses associations régionales, existent un Conseil Français des Urbanistes (CFDU), qui a vocation à réunir les différentes associations, un Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU) qui a vocation à fédérer les associations d’étudiants et de diplômés des Instituts d’Urbanisme, les Urbanistes des Territoires (UT) qui réunissent des professionnels de la fonction publique territoriale, dans cette même fonction publique la branche urbanisme de l’Association des Ingénieurs Territoriaux Français, et probablement d’autres associations nationales encore. A l’échelon régional, on compte de nombreuses associations locales, s’adressant parfois largement aux professionnels de l’urbanisme et parfois pas seulement aux urbanistes.

Existent aussi l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et en Urbanisme (APERAU) qui réunit les formations en urbanisme, et l’Office Professionnel de Qualification des Urbanistes (OPQU) qui a vocation à délivrer la qualification d’urbaniste.

D’autres associations, enfin, s’intéressent à l’urbanisme et au développement par souci d’intérêt général. Elles sont en réalité souvent des lieux de rencontre d’actifs, d’élus et de divers décideurs et représentent les acteurs d’une structuration de l’urbanisme mélangeant souvent privé et public. On citera par exemple : l’ANPP (Association Nationale des Pôles territoriaux et des Pays) , la COFUHAT section française de la FIHUAT (Fédération Internationale pour l’Habitation, l’Urbanisme et l’Aménagement des Territoires), ou bien encore le PFVT (Partenariat Français pour la Ville et les Territoires).
Régulièrement le ministère en charge de l’urbanisme reproche aux associations d’urbanistes leur manque de lisibilité. Il leur demande de se réunir et de parler d’une même et forte voix… laissant entendre que l’absence de reconnaissance officielle de l’urbanisme serait due à la division des associations d’urbanistes.

La SFU estime qu’il faut inverser ce diagnostic. En réalité l’ur­ba­nisme est mal re­con­nu, et c’est pourquoi les ur­ba­nis­tes se di­vi­sent. Comment pourraient-ils rester toujours réunis face un refus officiel répété de leur reconnaissance professionnelle depuis une centaine d’années ? Au contraire, dans ces conditions difficiles, la vigueur que montrent toutes ces associations prouve la permanence de l’urbanisme et la nécessité de la reconnaissance professionnelle des urbanistes.