ethique
L’urbanisme n’est pas seulement un ensemble de techniques, il a une visée transformatrice, il cherche -dans son domaine, celui de la spatialisation des activités humaines- à faire le monde meilleur. Il a été fondé initialement, à l’orée du vingtième siècle pour répondre aux questions nouvelles soulevées par les métropoles contemporaines. Sans avoir encore épuisé ce premier registre de questions, l’urbanisme a renouvellé et augmenté son exigence au fil de nombreuses autres problématiques historiques. C’est une discipline porteuse d’une éthique. Pour la SFU cette dimension humaniste de l’urbanisme est essentielle, indispensable, incontournable.
La Charte de l’urbanisme européen à la rédaction de laquelle la SFU a collaboré au sein du Conseil Européen des Urbanistes est fondamentalement une démarche éthique.
responsabilité
La première responsabilité des urbanistes est collective: c’est la prise en charge de la dimension éthique de l’urbanisme et son renouvellement. Il s’en déduit une responsabilité personnelle de chaque urbaniste, celle de mettre en oeuvre cette éthique dans son propre travail, quelque soit son mode d’exercice. L’urbaniste revendique cette responsabilité. Il revendique pour cela d’être signataire et responsable de son travail. Cette revendication ne doit pas être faussement interprétée comme une prétention d’auteur.
La responsabilité vaut quelles que soient l’échelle ou l’étendue de l’intervention, fussent-elles modestes, et elle peut être partagée avec d’autres urbanistes ou d’autres professionnels. Elle vaut quel que soit la position de l’urbaniste, agissant en position de maître d’ouvrage, de maître d’oeuvre, de conseil, de responsable, de représentant ou de salarié.
La charte fondatrice du Conseil Européen des Urbanistes ECTP-CEU,adoptée en 1985, à Amsterdam, est une démarche de responsabilité.
déontologie
L’éthique, puisqu’elle est une recherche, autorise le risque et l’erreur. La déontologie est plus strictement établie : elle codifie la façon dont une profession se met au service de l’intérêt public. Elle définit dans cet objectif les devoirs du professionnel dans son exercice, les relations entre le professionnel et ses commanditaires, les relations entre les professionnels et les devoirs du professionnel à l’égard du public en général. La déontologie spécifie les devoirs de l’urbaniste dans un cadre réglementaire et législatif plus vaste.
L’OPQU a élaborée la déontologie des urbanistes en 2014 et 2015. La SFU a fortement soutenu cette démarche et y a participé.